La forêt vosgienne est un écosystème forestier simplifié ; sa structure date du quaternaire où les glaciations ont fait disparaître Gingkos, Séquoias, Magnolias ... C'est la colonisation par le Sapin et surtout par le Hêtre qui fit ombrage aux autres espèces. La hêtraie-sapinère est apparue il y a 5000 ans grâce à un climat plus humide pour devenir de vielles forêts primaires à croissance très lente. Ce type de forêt, dont le cycle de régénération naturelle est complet, a quasiment disparu aujourd' hui. Les techniques modernes d' exploitation forestière ont aboli le règne des majestueuses forêts vierges et sauvages au profit des futaies régulières ou jardinées.
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Pourtant, c'est dans les vieux peuplements, peu exploités, que niche la Chouette de Tengmalm ou le Pic noir ; quant à la Gélinotte des bois et le Grand Tétras, ils survivent dans de très vieilles forêts stratifiées et clairsemées encore plus rares et sauvages. Cette avifaune ne se déplace vers les Hautes Chaumes que pour s' y nourrir à l' instar du Coq de bruyère ou Grand Tétras menacé de disparition. C' est la richesse biologique d' une forêt qui permet de conserver la biodiversité des espèces animales qui s' y abritent. Une gestion forestière et sylvicole plus naturaliste, plus ambitieuse que le suivi à long terme ( cf. Renecofor - Site 68 ) des écosystèmes forestiers, devrait permettre la préservation d' un plus grand nombre d' habitats naturels pour la faune sauvage des Vosges.
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Dans l' étagement de la végétation qui varie avec l' altitude, 3 types de forêts prédominent dans le couvert végétal du massif vosgien : la chênaie-hêtraie de 350 à 600 m ( étage montagnard inférieur ) ; la hêtraie-sapinière de 600 à 900 m ( étage montagnard moyen ) avec ses pessières à Epicéas ; la hêtraie d' altitude et sommitale de 900 à 1200 m ( étage subalpin inférieur ) avec ses hêtres rabougris ; et enfin les Hautes-Chaumes ( étage subalpin supérieur ) avec sa lande à airelles. Les forêts occupent près de 80% des Hautes Vosges. En marge de climax bien établis, on trouve de précieuses forêts sur éboulis avec des érablières sauvages très diversifiées et d' une grande richesse florale et faunistique.
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Après une exploitation extrême de la forêt au 18e siècle pour les besoins en bois d' une industrie florissante, la colonisation spontanée et les plantations de nouvelles forêts ont atteint jusqu'à 90 % des surfaces au-dessus de 900 m. Aujourd' hui, sans l' intervention encadrée et subventionnée des agriculteurs de montagne sous l' égide du Parc des Ballons des Vosges ( pour un plus grand respect écologique ), les chaumes secondaires seraient recouvertes de forêts ; ces zones pastorales permettent ainsi le maintien d' un élevage traditionnel volontaire dans les Vosges.
Quant aux belles forêts primaires des Hautes Vosges, elles sont de plus en plus morcelées, progressivement « découpées et grignotées » par les pistes de ski et les remontées mécaniques ... Déboisements, nivellements, retournement de chaumes primaires, comblement de tourbières, érosion anthropique, « urbanisation » des espaces naturels de la Grande Crête ... Est-ce vraiment « l' avenir » des Hautes Vosges ?
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